Oie de la toundra

Anser serrirostris - Tundra Bean Goose

Systématique
  • Ordre
    :

    Ansériformes

  • Famille
    :

    Anatidés

  • Genre
    :

    Anser

  • Espèce
    :

    serrirostris

Descripteur

Gould, 1852

Biométrie
  • Taille
    : cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : -
Distribution

Distribution

Description de la famille

Les Anatidés sont des oiseaux de taille moyenne à grande, occupant tous les continents, excepté l'Antarctique. La famille est forte de quelque 174 espèces. Ils sont très liés à l'eau, majoritairement aux eaux douces. Leurs pattes courtes sont palmées, ce qui constitue une adaptation à la na... lire la suite

Identification

Oie de la toundra
adulte
Oie de la toundra
adulte

Le taxon "Oie des moissons" a beaucoup évolué. À l'origine, il regroupait en sous-espèces tous les morphes présentant à peu près les mêmes caractères, un bec noir et orange (ou rose pour l'une d'elle) et des pattes orange. Après pas mal de péripéties, la situation actuelle est la suivante. Le taxon a donné naissance à 3 espèces, l'Oie des moissons proprement dite, l'Oie de la toundra et l'Oie à bec court. Nous traiterons ici la seconde, Anser serrirostris. Celle-ci possède deux sous-espèces, la ssp "rossicus" à l'ouest et le ssp nominale "serrirostris" à l'est.
L'Oie de la toundra de la ssp "rossicus" est proche d'aspect de la sous-espèce occidentale "fabalis" de l'Oie des moissons et la distinction n'a rien d'évident, surtout avec des individus isolés. De plus, les deux taxons peuvent hiverner côte à côte. Elles ont à peu près la même taille mais l'aspect est un peu différent. Chez rossicus, l'ensemble tête-cou est d'un brun sombre qui contraste mieux avec le reste du plumage. Le cou est un peu plus court et le bec plus court aussi et plus trapu. C'est le bec qui est important. Il est haut à la base et assez court, d'aspect triangulaire en vue de profil. Il a le culmen droit, rarement très légèrement convexe. Il est noir avec simplement un anneau orange subterminal assez restreint, mais chez certaines fabalis aussi. C'est donc la morphologie du bec qui est déterminante. Parfois, un peu de blanc marque le contour de la base du bec. L'œil est sombre et les pattes orange vif. Les sexes sont semblables.
Chez le juvénile, l'anneau du bec est indistinct et les pattes sont ternes.

Indications subspécifiques 2 sous-espèces

  • Anser serrirostris serrirostris (ne Siberia)
  • Anser serrirostris rossicus (n Russia, nw Siberia)

Noms étrangers

  • Tundra Bean Goose,
  • Ánsar campestre de la tundra,
  • ganso-da-tundra,
  • Tundrasaatgans,
  • Toendrarietgans,
  • Oca granaiola della tundra,
  • tundrasädgås,
  • Tundrasædgås,
  • hus tundrová,
  • husa tundrová,
  • Tundrasædgås,
  • oca de la Tundra,
  • gęś tundrowa,
  • tundras sējas zoss,
  • Восточный тундровый гусь,
  • ヒシクイ,
  • 短嘴豆雁,
  • 凍原豆雁,

Voix chant et cris

Oie de la toundra
adulte

Le cri est très proche de celui de l'Oie des moissons, peut-être de tonalité un peu plus élevée. Il n'est pas discriminant.

Habitat

Oie de la toundra
adulte

L'Oie de la toundra se reproduit sur les bords des plans d'eau et des cours d'eau de l'arctique, dans la toundra et en limite de taïga.
Elle hiverne au sud du continent dans les zones humides et les ensembles prairiaux et agricoles. La présence d'eau douce d'accès libre est fortement appréciée. La ssp orientale apprécie en plus les rizières.

Alimentationmode et régime

L'Oie de la toundra se nourrit toute l'année de végétaux, de leurs graines ou fructifications ainsi que de leurs organes de réserve.

Oie de la toundra
adulte
Les graminées jouent un grand rôle à la belle saison et les baies d'éricacées en été. En hivernage, l'herbe des prairies, les jeunes céréales (ce qui n'est pas du goût des agriculteurs), les graines (céréales, pois, haricots) restées au sol dans les champs, les racines charnues (carotte, betterave) et les tubercules (pomme de terre) non récoltés font son affaire. Les oiseaux de l'est ajoutent le riz à leur menu.

Reproduction nidification

Les oiseaux arrivent tard sur leurs zones de reproduction arctiques, à fin mai. La nidification a donc lieu en juin-juillet.

L'espèce est monogame et il semble bien que les couples soient unis sur le long terme. Le couple s'installe dans une zone sèche de la toundra de type "hummock", à proximité de zones humides telles que les larges vallées glaciaires où elles peuvent se nourrir. Le nid est un amas de végétaux garni de duvet dans la coupe centrale. La femelle y dépose 4 à 6 œufs (3-8) qu'elle incube environ 4 semaines. Le poussin est couvert d'un duvet brunâtre. Son bec et ses pattes sont gris. Les jeunes seront volants plusieurs semaines plus tard sans qu'on sache combien exactement.
Le succès reproducteur est très variable suivant les conditions environnementales. Les années sans lemmings, la plupart des nichées sont détruites par les renards polaires.

Distribution

L'Oie de la toundra se reproduit sur toute la longueur de la toundra russe. Il y a des indices récents de sa nidification dans le Finnmark, ce qui constitue une progression. Les aires d'hivernage des deux ssp sont disjointes. Rossicus vient hiverner en Europe de l'Ouest et en Europe centrale tandis que serrirostris vise le nord-est de la Chine, la péninsule coréenne et le Japon.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Birdlife International ne reconnaît pas encore ce taxon. Cette oie ne semble pas menacée pour l'instant. Elle serait même en progression à l'ouest. La ssp rossicus est favorisée dans sa zone d'hivernage européenne par les assolements modernes pratiqués.

Autres références utiles

QRcode Oie de la toundraFiche créée le 20/12/2020 par
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