Les Procellariidés (pétrels et puffins) sont des oiseaux marins de taille moyenne à grande. Tous possèdent des narines tubulaires à la base du bec. Avec leurs ailes longues et étroites en moyenne, ils sont profilés pour des déplacements de longue distance au dessus de l'eau, profitant des ve... lire la suite
Petit pétrel, pâle avec un bec noir exceptionnellement long et mince. Front blanc, s'étendant comme un sourcil à peine marqué au-dessus d'une bande sombre sous l'œil et en arrière de celui-ci. Le dessus est d'un gris pâle, avec des rémiges un peu plus foncées. Une large bande en V brun-noir traverse les parties supérieures joignant un poignet à l'autre en passant par le croupion.
Le dessous est blanc presque pur. Les pointes des rémiges sont sombres, tout comme la bordure des premières rémiges primaires. Une demi-parenthèse noire part du poignet en direction du corps de l'oiseau. Ce dernier caractère permet de distinguer cette espèce de Pterodroma nigripennis, seule espèce avec laquelle des risques de confusion existent.
Il s'agit d'un oiseau plutôt solitaire ne s'approchant pas des côtes en dehors de la saison de reproduction. En pêche, le pétrel de Cook capture ses proies à la surface de l'eau, surtout la nuit.
Capture surtout des encornets, mais ne dédaigne pas les petits poissons, les crustacés et même les charognes.
La reproduction débute lors du printemps austral (octobre-novembre) en colonies lâches. Comme chez tous les pétrels, un seul œuf est pondu. L'incubation dure environ 7 semaines. Les jeunes quittent le nid à l'âge d'environ 3 mois.
Le pétrel de Cook est un endémique de Nouvelle-Zélande qui se reproduit avec certitude sur deux îles, Little Barrier au large de l'île du Nord et Codfish, à l'extrême sud de l'archipel. Il pourrait aussi se reproduire sur Great Barrier. Les non reproducteurs se dispersent dans l'océan Pacifique, jusqu'au large du Kamtchatka et des côtes canadiennes, soit entre les 34° sud et 30° nord.
L'espèce est classée EN DANGER par BirdLife. La population mondiale ne compte qu'un peu plus de 50 000 couples. La population de Codfish, forte de 20 000 couples au début du XXe siècle n'en compte plus qu'une centaine et l'espèce pourrait avoir disparu de Great Barrier. La régression est avant tout due à la prédation par les chats (éliminés de Little Barrier depuis 1980). Un autre prédateur, le râle weka, qui avait été introduit sur Codfish en a été éliminé. L'éradication du Rat Rattus exulans est en cours.