Ménure superbe
Menura novaehollandiae - Superb Lyrebird
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Ménuridés
-
Genre:
Menura
-
Espèce:
novaehollandiae
Descripteur
Biométrie
- Taille: 76 à 103 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Le ménure superbe, aussi appelé oiseau-lyre en raison de ses rectrices extérieures en forme d'instrument de musique, est un oiseau de la taille d'un faisan, sombre sur le dessus et gris-brun pâle sur le dessous. La queue spectaculaire du mâle est exhibée pendant pendant la parade nuptiale, elle est composée de seize rectrices différenciées : 2 plumes externes en forme de lyre, 12 plumes filamenteuses centrales et 2 plumes de garde qu'il retourne sur le dos comme un éventail. Elle mesure de 50 à 70 cm et a un partie inférieure de couleur argentée.
Cet oiseau terrestre possède les attributs de son mode de vie, c'est à dire de longues pattes et des pieds dotés d'ongles puissants qui lui servent à gratter. Le mâle de la race nominale a des parties supérieures qui varient du gris sombre au gris brunâtre, il y a une nuance rougeâtre terne sur les grandes couvertures et les ailes. L'ensemble du dessous affiche des teintes variable de gris brunâtre. Les sous-caudales sont plus foncées.
Le bec et les iris sont noirs, l'anneau orbital, les pattes et les pieds sont gris uniforme. Le ménure superbe diffère du Ménure d'Albert par sa plus grande taille, son plumage moins roux, sa queue plus allongée avec des lyres plus élaborées.
La femelle est semblable à son partenaire mais sa queue est considérablement plus courte (25-40 cm) et plus simple. Les juvéniles sont comme les adultes femelles mais leur front, leur menton et le devant du cou sont teintés de roux et n'obtiennent leur superbe queue qu'au bout de 3 à 9 années. La race edwardsi est plus grise et plus claire, la race victoriae a une tête et un manteau plus foncés ainsi que des ailes légèrement plus sombres.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Menura novaehollandiae novaehollandiae (ec to se New South Wales. se Australia.)
- Menura novaehollandiae edwardi (se Queensland and ne New South Wales. e Australia.)
- Menura novaehollandiae victoriae (extreme se New South Wales to s Victoria. se Australia.)
Noms étrangers
- Superb Lyrebird,
- Avelira soberbia,
- ave-lira-soberba,
- Graurücken-Leierschwanz,
- pompás lantfarkúmadár,
- Liervogel,
- Uccello lira superbo,
- praktlyrfågel,
- Praktlyrehale,
- lýrochvost hrabavý,
- lyrochvost nádherný,
- Grå Lyrehale,
- lyyrypyrstö,
- ocell lira superb,
- lirogon wspaniały,
- Большая птица-лира,
- コトドリ,
- 华丽琴鸟,
- 華麗琴鳥,
Voix chant et cris
Le ménure superbe se distingue des autres espèces d'oiseaux par son répertoire très étendu et par son aptitude à imiter un multitude d'autres sons. Son chant, un mélange de notes mélodieuses, de cris râpeux, de cliquetis et d'imitations, résonne dans la forêt. Il dure typiquement 5 à 6 secondes. Jusqu'à 80% du chant consiste en un flot ininterrompu de cris parfaitement réussis d'autres oiseaux. Il est capable d'imiter les notes subtiles d'un couple de martins-chasseurs géants. Certains ménures superbes peuvent imiter jusqu'à 16 espèces. Quand le mâle courtise une partenaire, il utilise un type de chant composé de notes plus douces. Les femelles utilisent aussi parfois leur appareil vocal pour chanter et imiter des sons, mais cette opportunité est plutôt rare.
Habitat
Les ménures superbes vivent dans les forêts humides, en particulier dans les forêts pluviales tempérées et subtropicales.
Comportement traits de caractère
Pendant la période estivale, les ménures superbes vivent seuls, en couples ou petits groupes familiaux.
Quand ils se déplacent, les ménures courent plus qu'ils ne volent. Toutefois, s'ils s'estiment en danger, ils peuvent s'enfuir en alternant les bonds et les volettements. Ils peuvent également se jeter d'une branche et planer.
Les ménures superbes sont sédentaires, mais les femelles abandonnent quelque peu leur site de nidification en dehors de la saison. Les poussins ne sont pas territoriaux, ils se dispersent sur de plus grandes superficie et ils sont souvent grégaires. Les ménures superbes sont capables de voler sur de longues distances pour fuir les incendies qui sont fréquents dans les Nouvelles-Galles et le Queensland.
Alimentationmode et régime
Le ménure superbe passe une bonne partie de sa journée à se nourrir. Avec ses pattes robustes et ses ongles longs semblables à ceux d'une poule, il gratte le plancher de la forêt pour y trouver des insectes, des vers de terre, des araignées, des larves de mouches et des coléoptères, des mille-pattes et d'autres petits invertébrés.
Les doigts longs, puissants et ongulés ne servent pas seulement qu'à gratter le sol, ils sont également utilisés pour arracher l'écorce du bois mort et pour découvrir les arthropodes qui se cachent en dessous. Le ménure superbe est très efficace dans sa quête, il peut capturer jusqu'à 15 proies par minute. Occasionnellement, ils ingurgitent aussi des graines.
Reproduction nidification
La saison de nidification se déroule du mois de juin au mois d'août. Pendant ce trimestre, le mâle est solitaire et polygame. Sa première tâche consiste à ériger une butte ou un monticule en terre battue sur laquelle il se tient debout. Dans cette posture, il exhibe ses magnifiques plumes qu'il rabat sur son dos et il émet un filet ininterrompu de notes mélodieuses qui portent à longue distance. Cette parade, qui ressemble par bien des égards à celle des paradisiers, a pour finalité d'attirer plusieurs femelles. Les rituels s'interrompent dès qu'un groupe de poules est réuni et prêt à se reproduire.
Le mâle ne participe ni à la construction du nid ni à l'incubation de l'œuf ou à l'élevage du poussin.
La femelle construit un grand nid en forme de dôme avec des brindilles, de l'écorce, des mousses, des fougères. il est garni avec des plumes et des radicelles. Durant l'incubation, elle abandonne les œufs pendant 3 à 5 heures chaque matin. En conséquence, la durée de l'incubation est très longue. Elle s'étale en moyenne sur 50 jours, alors qu'elle est seulement de 10 à 20 jours chez la plupart des autres oiseaux passereaux.
A l'éclosion, les oisillons sont partiellement recouverts d'un duvet noir. Ils sont couvés par la mère jusqu'à l'âge de 10 jours. Passée cette date, ils sont capables de maintenir seuls leur température corporelle. Pendant leur séjour au nid qui dure environ 47 jours, leur poids se multiplie à peu près par 12. Les jeunes quittent le nid au cours du printemps austral puis ils restent dépendants de leur mère pendant les 8 mois qui suivent. A partir de 9 mois, ils deviennent indépendants. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle quand ils sont âgés de 6 à 9 ans.
Distribution
Les ménures superbes sont endémiques du continent australien, plus particulièrement le long du littoral sud-est, à l'est de la cordillère australienne. 3 races sont officiellement reconnues :
· M. n. edwardi - extrême sud-est du Queensland (environs de Stanthorpe-Killarney) et nord-est des Nouvelles-Galles du Sud , jusqu'à la rivière Hunter)
· M. n. novaehollandiae - sud-est des Nouvelles-Galles à partir de la rivière Hunter jusqu'à la frontière de l"état de Victoria (à l'est du plateau de Monaro).
· M. n. victoriae - Territoire de Canberra (chaîne de Brindabella) et extrême sud-est des Nouvelles-Galles, à l'ouest du plateau de Monaro, en direction du sud jusqu'à Victoria (chaînes Dandenong-Strathbogie). Cette dernière race a été introduite en Tasmanie.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
D'après le Handbook des oiseaux du Monde, le ménure superbe n'est pas globalement menacé. Autrefois, il était chassé pour sa chair et surtout pour ses plumes ornementales. Désormais, depuis quelques années, il est totalement protégé. Les ménures ont commencé à décliner au début du XXème siècle, mais ils restent encore communs dans les habitats qui leur conviennent et où leur densité est estimée au mieux à un individu tous les 2 kilomètres carrés. Leur habitat s'est réduit principalement à cause de l'abattage des forêts, de l'intensification de l'agriculture et de l'accroissement des logements et des habitations. Pour compenser ce déficit, les ménures sont capables de vivre dans des lambeaux résiduels de forêts et dans des parcelles qui sont en cours de régénération depuis plus de 5 ans. L'introduction de mammifères non indigènes sur leurs lieux de nidification peut également avoir des conséquences négatives dans la mesure où il augmente considérablement le nombre de prédateurs.
Références utilisées
- Handbook of the Birds of the World Vol 16, Josep del Hoyo, Andrew Elliott, David Christie
- ARKive, Christopher Parsons
- Avibase, Lepage Denis
- Birds in backyards, Birds Australia and Australian Museum
- HBW Alive,
- Wikipedia (English version),
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes