Talégalle des Arfak

Aepypodius arfakianus - Wattled Brushturkey

Systématique
  • Ordre
    :

    Galliformes

  • Famille
    :

    Mégapodiidés

  • Genre
    :

    Aepypodius

  • Espèce
    :

    arfakianus

Descripteur

Salvadori, 1877

Biométrie
  • Taille
    : 46 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 1200 à 1600 g
Distribution

Distribution

Identification

Le mâle est légèrement plus grand que sa partenaire (voir les données biométriques). Chez les adultes, le croupion et les couvertures sus-caudales sont brun rougeâtre. Les pattes et les pieds varient du gris bleuâtre au brun-olive. Le peigne brillant du mâle et la caroncule qui orne son cou sont plus ternes en dehors de la saison nuptiale. La peau nue faciale est habituellement blanc bleuâtre mais elle est parfois nuancée de bleu-gris.
La femelle est souvent plus petite, avec des teintes plus ternes sur la tête et avec des caroncules moins développées, une peau faciale aux couleurs nettement moins attrayantes et avec une nuance plus gris verdâtre. Les juvéniles sont comme la femelle adulte mais des vibrisses noires recouvrent la majorité de la peau nue nue de la face. Ils n'ont pas de caroncules et la crête sommitale est assez réduite.
Chez la race misoliensis, le peigne est rouge et de taille plus réduite. Le bec est plus fin et il a une forme moins courbée. Le croupion est plus terne, la zone anale est gris pâle. En Nouvelle-Guinée, il y a des variations régionales, les populations orientales étant habituellement plus grandes.

Indications subspécifiques 2 sous-espèces

  • Aepypodius arfakianus arfakianus (New Guinea)
  • Aepypodius arfakianus misoliensis (Misool I.)

Noms étrangers

  • Wattled Brushturkey,
  • Talégalo carunculado,
  • peru-do-mato-de-barbela,
  • Kammbuschhuhn,
  • Kamboskalkoen,
  • Megapodio dal bargiglio,
  • kambuskhöna,
  • Hvitstrupeovnhøne,
  • tabon horský,
  • tabon hřebenatý,
  • Kamtallegalla,
  • helttatalekana,
  • talègol carablanc,
  • nogal koralikowy,
  • Серёжчатый большеног,
  • Maleo gunung,
  • エボシツカツクリ,
  • 肉垂塚雉,
  • 肉垂塚雉,

Voix chant et cris

En Nouvelle-Guinée, ces oiseaux émettent généralement un croassement rude formé de six notes "kyew kyew-kyew-kyew-kyew-kyew". En captivité, le cri croasssant de la race misioliensis, délivrée avec le tête et le cou tendus vers l'avant, est composé de 7 notes, dure environ 3 secondes et change au cours de la saison, devenant plus bref et moins rythmé, ne contenant plus qu'une note et ne durant alors qu'une seconde. Les femelles émettent un cri monosyllabique quand elles visitent le monticule. Des multiples autres cris peuvent être entendus, notamment un "gock-gock" par les 2 sexes. En cas de conflits ou de défense du territoire, les mâles produisent des cris puissants et dissuasifs.

Habitat

Les talégalles des Arfak habitent les forêts entre 750 et 2 800 mètres d'altitude. Toutefois, ils préfèrent généralement vivre entre 1 000 et 1 500 m dans des boisements où ils partagent leurs lieux de vie avec les gallinacés du genre Talégalla ou Mégapodius. La sous-espèce qui habite dans l'île de Misool fréquente habituellement les hauteurs plus modestes aux alentours de 300 mètres. Celles qui résident dans l'île de Yapen semblent apprécier les hauteurs plus conséquentes.

Comportement traits de caractère

Les talégalles des Arfak vivent en solitaire ou en couples. Comme les mégapodes du genre Alectura, les jeunes vivent en crèche après la saison de reproduction. Ils sont généralement sédentaires. Ils sont également extrêmement timides et discrets, et ils sont prompts à se réfugier dans les arbres en cas de danger. Tout au long de la journée, ces oiseaux ont un comportement terrestre, marchant sur le sol à la manière des dindons avec le cou tendu et les rectrices déployées.
Lorsqu'ils pondent, les talégalles font gonfler leurs caroncules de façon grotesque. Ils dressent les rectrices au-dessus du dos et parfois ils les cachent derrière les couvertures alaires, ce qui les fait paraître sans queue. La construction du monticule est souvent interrompue par le déroulement de parades au sommet et par la réalisation de parades circulaires. Au petit matin, le mâle creuse le sol et réalise des trous pour tester le température de l'édifice. Après le creusement de 3 ou 4 cavités, celles-ci sont rebouchées avec des matériaux végétaux.
Le mâle ne visite le monticule que le jour de la ponte des œufs. La femelle réagit à sa présence et l'accueille en descendant de quelques marches et en secouant ses plumes en signe de bienvenue. Après quelques courses rapides et quelques poursuites au sommet, elle chasse son partenaire : la manœuvre peut se réaliser plusieurs fois par jour.
L'accouplement a lieu plusieurs fois par jour. Après quoi, la femelle creuse une cavité pour y enfouir les œufs.

Alimentationmode et régime

Les talégalles des Arfak consomment principalement des fruits tombés et des graines, il complètent vraisemblablement le menu avec des insectes. Ils ingèrent également de grandes quantités de petites pierres et de graviers pour faciliter le transit intestinal.

Reproduction nidification

Les talégalles des Arfak nichent pendant la plupart des mois de l'année excepté au mois de juillet. Les poussins sont surtout visibles en août et en novembre. Comme la quasi-totalité des mégapodes, ces gallinacés au corps massif construisent des monticules qui sont une accumulation de feuilles et de brindilles dont les versants sont abrupts. Les oiseaux du genre Alectura et Aepypodius utilisent souvent des matériaux différents de ceux du genre Megapodius. La taille du monticule est différente : elle mesure une diamètre de 300-350 cm ainsi qu'une hauteur de 150-200 cm. La température entretenue à l'intérieur de la construction varie de 29°4 à 34°3 C. La ponte contient entre 18 et 24 œufs. Les œufs sont blancs avec quelques marques chamois sur l'anneau interne de la coquille. A l'éclosion, les œufs pèsent 115 à 125 grammes, ils ont une couleur brun sombre, barrés de noir dessus et tachés de gris-brun dessous. Les poussins ont un menton et des joues ocre-jaune.

Distribution

Ces oiseaux sont originaires de l'Indonésie et de la Nouvelle-Guinée. Il y a officiellement 2 sous-espèces. dont voici la liste :
A. a. arfakianus - (race nominale) montagnes de la Nouvelle-Guinée, île de Yapen.
A. a. misoliensis - Misool, dans les îles de la Papouasie Occidentale, (au large du nord-ouest de la Nouvelle- Guinée). Deux autres propositions de race sont également effectuées : A. a. pyrrhopygius - (presqu'île du Vogelkop) - A. a. arfaka (monts de l'Arfak). Ces 2 dernières ne sont pas validées et elles sont souvent intégrées dans la trace nominale.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

D'après le Handbook des oiseaux du Monde, cette espèce n'est pas globalement menacée. La race nominale est intègre alors que la race misoliensis est l'objet de nombreuses menaces. Les effectifs mondiaux varient de 10 000 à 1 million d'individus et semblent stables, n'étant vraiment l'objet d'aucun danger significatif.
En Irian Jaya (la partie occidentale de la Nouvelle-Guinée), elle est répandue et relativement commune, n'étant cependant aperçue que dans une petite couronne. Dans la partie papouasienne de l'île, elle est régulièrement rencontrée dans l'habitat qui lui convient mais elle n'est pas abondante. Le tallégalle des Arfak souffre de la cueillette intempestive des œufs et de la pratique modérée de la chasse. Dans les régions où les hommes ne sont pas trop répandus, il est plutôt en sécurité. En Indonésie, des zones de protection ont été mises en place.
Les populations qui nichent à Misool souffrent de la destruction de leur habitat. Leurs effectifs sont inférieurs à 10 000 oiseaux.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Talégalle des ArfakFiche créée le 29/07/2015 par
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