Tichodrome échelette
Tichodroma muraria - Wallcreeper
Identification
Le Tichodrome échelette est un oiseau unique en son genre, dans les deux sens du terme. En effet, c'est la seule espèce du genre Tichodroma, qui lui-même est le seul de son ordre, les Tichodromidés. D'autre part, il est unique par le plumage et le mode de vie.
L'identification de l'oiseau ne pose pas de problème quand on a la chance de l'observer. En effet, l'habitat rocheux qu'il fréquente ne prête pas à son observation.
Il a environ la taille de la sittelle à laquelle il peut faire penser. Quand on le voit en vol, il fait " gros papillon " avec ses ailes courtes, arrondies et colorées de rouge ou de rose de façon très visible. Les rémiges et les rectrices sont noires, les premières avec des spots blancs sur les paires 2 à 6, les secondes avec un peu de blanc sur les externes.
Au posé, on voit un oiseau gris, le plus souvent avec une bande rouge le long de l'aile fermée. Mais comme il a un tic nerveux permanent qui lui fait écarter et refermer les ailes de façon rythmique, le rouge " clignote ".
Il y a un dimorphisme sexuel qui se voit au niveau de la gorge, noire chez le mâle, blanchâtre chez la femelle. Le juvénile ressemble beaucoup à la femelle.
Le bec est remarquable, de la longueur de la tête, fin et incurvé, un bec d'insectivore comme celui des grimpereaux. L'œil est cerclé de blanc. Les pattes sont courtes mais possèdent de longs doigts munis d'un ongle long et courbe.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Tichodroma muraria muraria (s and e Europe to the Caucasus and w Iran)
- Tichodroma muraria nepalensis (Kazakhstan, Turkmenistan and e Iran to e China)
Noms étrangers
- Wallcreeper,
- Treparriscos,
- trepa-fragas,
- Mauerläufer,
- hajnalmadár,
- Rotskruiper,
- Picchio muraiolo,
- murkrypare,
- Murkryper,
- murárik červenokrídly,
- zedníček skalní,
- Murløber,
- kalliokiipijä,
- pela-roques,
- Bjargfeti,
- pomurnik,
- klinšu ložņa,
- skalni plezalček,
- Стенолаз,
- カベバシリ,
- 红翅旋壁雀,
- นกไต่ผา,
- 紅翅旋壁雀,
Voix chant et cris
Habitat
L'habitat du tichodrome est très spécialisé. On le devine à son nom qui en français veut dire " le coureur des murs ".
En période de reproduction, on le cherchera sur les falaises d'altitude, en France au-dessus de 1000 m. En hiver, l'aire de présence s'élargit et on note un vagabondage d'une fraction de la population jusqu'en plaine. C'est alors qu'on peut les trouver sur les parois artificielles citées plus haut, jusqu'aux grands édifices urbains.
Comportement traits de caractère
Le Tichodrome échelette est un oiseau solitaire que l'on observe le plus souvent seul sur sa paroi, excepté au nid bien sûr.
Le vide est son quotidien et son chant mélancolique s'inscrit bien dans un tel habitat.Lorsqu'il se déplace de bas en haut en explorant les fissures de la roche, il fait penser aux grimpereaux qui font la même chose sur les troncs et les branches des arbres. Comme déjà dit plus haut, il a alors en permanence un tic nerveux d'écartement partiel des ailes qui met en évidence la couleur rouge. Cela doit l'aider à garder l'équilibre.
Il peut quitter sa falaise et gagner le bord du torrent qui coule souvent au pied ou tout autre point d'eau pour se désaltérer et se toiletter.
Vol
Le tichodrome n'est pas migrateur, tout au plus erratique en hiver suivant les conditions climatiques. Il vole bien. Son vol est lent du fait de ses ailes courtes et arrondies mais cela ne l'empêche pas de parcourir des kilomètres pour gagner des sites d'hivernage lointains et d'en revenir.
En vol, il fait un peu penser à une petite Huppe fasciée du fait de la silhouette, du vol en lui-même, mais aussi des spots blancs des ailes.
Alimentationmode et régime
Le tichodrome est essentiellement insectivore au sens large. Son bec lui permet d'explorer les fissures de la roche, ce qui est fondamental en hiver.
A cette saison, du fait de la rareté des proies, il défend un territoire comme pour la nidification.Il se nourrit d'insectes de toutes sortes et de toutes tailles, de leurs larves et cocons, mais aussi d'arachnides (araignées et opilions), de myriapodes comme les iules, de crustacés comme les cloportes, de petits mollusques, etc. Il en nourrit ses jeunes. Quand il a la chance de tomber sur une ressource importante telle qu'une colonie d'hyménoptères, sa subsistance est assurée.
Reproduction nidification
Le tichodrome niche essentiellement dans les falaises d'altitude, de préférence sur celles qui sont partiellement végétalisées.
Mais il peut également nicher sur une paroi artificielle telle qu'une pile de pont, une haute muraille de soutènement ou autre, à condition qu'elle soit assez haute et dispose d'une cavité. En effet, la nidification du tichodrome est troglodytique. Il construit son nid, ou plutôt elle construit car c'est du ressort de la femelle, dans une cavité de la roche, souvent en profondeur et si possible avec une double entrée.Le nid lui-même est fait d'éléments végétaux divers, brindilles, fibres, radicelles, aiguille de conifères, etc. et peut inclure des poils ou des plumes, le tout soigneusement tressé. La femelle y pond en moyenne 4 œufs blancs légèrement tachés de brun au gros bout qu'elle couvera 18 à 20 jours, approvisionnée par le mâle.
Les pulli sont couverts de duvet. La nichée est nourrie par le couple, majoritairement par le mâle. Les jeunes sont volants à l'âge d'un mois environ.
Ils continueront à être nourris encore quelques jours par les adultes jusqu'à ce qu'ils soient autonomes.
Distribution
Le Tichodrome échelette est présent en montagne sur toute la longueur du continent eurasiatique, de l'Espagne à l'est de la Chine, à des latitudes moyennes. Il est ainsi présent dans le Caucase ou l'Altaï mongol, mais pas dans l'Oural, trop au nord.
En France, il se reproduit dans les Alpes, le Haut-Jura et les Pyrénées, mais pas dans les Vosges ni le Massif central où on ne le voit qu'en hiver.
Il y est en partie résident, une fraction de la population, surtout en Asie, se déplaçant vers des contrées plus clémentes mais attenantes à l'aire de reproduction.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
A cause de son mode de vie, le tichodrome est globalement mal connu et son statut local souvent à préciser.
Mais pour autant qu'on sache, l'espèce n'est pas globalement menacée (classée " Least concern " par les autorités compétentes).
Références utilisées
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- BirdLife International, BirdLife International
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes

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