Trogon de Diard

Harpactes diardii - Diard's Trogon

Systématique
  • Ordre
    :

    Trogoniformes

  • Famille
    :

    Trogonidés

  • Genre
    :

    Harpactes

  • Espèce
    :

    diardii

Descripteur

Temminck, 1832

Biométrie
  • Taille
    : 34 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    :
Distribution

Distribution

Identification

Trogon de Diard
adulte
Trogon de Diard
♀ adulte

Lorsque Pierre Médard Diard (1794-1863) part en Inde avec Alfred Duvaucel (1793-1825), nos deux ornithologues français ne savaient pas qu'ils allaient donner leurs noms à deux des plus beaux trogons asiatiques : le Trogon de Duvaucel et le trogon de Diard. Pierre Médard Diard voyagea beaucoup en Asie, il sera l'un des premiers européens à voir Angkor, travaillant pour les Hollandais, il enverra ses collections à Jacob Temminck (1778-1858) qui lui rendra hommage en baptisant notre trogon de son nom. Un grand trogon de 34 cm au dimorphisme net, le mâle a un fort bec bleu pâle à l'extrémité noire entouré de vibrisses très voyantes, le front est marron foncé presque noir au-dessus du bec, le menton, la gorge et le haut de la poitrine sont noirs. La calotte et la nuque sont marron, l'iris est brun-rouge avec un cercle orbital bleu-cobalt immanquable, l'œil est entouré d'une excroissance de peau rose violacé qui encadre également la base du bec ; sous la nuque un collier arrière rose marque la séparation avec le manteau et le dos brun-noisette. Une fine bande rose sépare la poitrine noire du ventre rouge écarlate, les scapulaires restent brun-noisette, les couvertures sont vermiculées noir et blanc, les rémiges noires montrent de nettes émarginations blanches. Les rectrices externes blanches sont finement vermiculées de noir, cette particularité est un signe distinctif de l'espèce, le trogon de Diard étant le seul trogon harpactes à avoir ces marques sur la queue ; les rectrices centrales sont brun-noisette barrées de noir à leur extrémité. La femelle garde le même bec bleu-cobalt à l'extrémité noire, l'iris brun-rouge est entouré du cercle orbital bleu ; l'œil est, comme chez son compagnon, cerclé de la même excroissance rose-violacé. Le front, la calotte, la nuque, la gorge et la poitrine sont marron, le manteau marron vire au brun-noisette sur le dos et le croupion. La femelle n'a pas le demi-collier arrière rose, une bande brun-jaune sépare la poitrine du ventre rouge pâle, presque rose sur le bas-ventre ; les couvertures sont vermiculées marron foncé et chamois, les rémiges primaires restent marron foncé et les émarginations ne sont pas blanches mais chamois clair. Les rectrices externes sont identiques, vermiculées blanc et noir, les rectrices centrales reprennent la couleur brun-noisette du dos. Les tarses sont gris-mauve. Les juvéniles ressemblent à leur mère, le ventre n'a pas encore la couleur rouge des adultes, il est marron clair tacheté de blanc. Deux sous-espèces, ssp diardii décrite précédemment et ssp sumatranus, le mâle a la tête noire et n'a qu'un petite marque marron sur la nuque, l'excroissance de peau autour de l'œil est plus violette que rose, le manteau et le dos ont une nuance marron plus claire que l'espèce nominale; la femelle est semblable à la femelle diardii.

Indications subspécifiques 2 sous-espèces

  • Harpactes diardii diardii (Borneo and Bangka I.)
  • Harpactes diardii sumatranus (Malay Pen. and Sumatra)

Noms étrangers

  • Diard's Trogon,
  • Trogón de Diard,
  • republicano-de-olho-violeta,
  • Diardtrogon,
  • bíborhasú malájtrogon,
  • Diards Trogon,
  • Trogone di Diard,
  • diardtrogon,
  • Rosenringtrogon,
  • dravčík obojkový,
  • trogon Diardův,
  • Brunnakket Trogon,
  • pitsipyrstötrogoni,
  • trogon de Diard,
  • sędzioł obrożny,
  • Ожерелковый азиатский трогон,
  • Luntur diard,
  • バラエリキヌバネドリ,
  • 紫顶咬鹃,
  • นกขุนแผนหัวดำ,
  • 紫頂咬鵑,

Voix chant et cris

Une suite de 10 à 12 "khau", la seconde note perchée plus haut que la précédente, la fin du chant se termine en général plus lentement. Le cri d'appel ou peut-être pour prévenir, ressemble à un "peeoo-peeoo-peeoo" extrêmement rapide et roulant, un trille aigu et court.

Habitat

Rarement au-dessus de 1 200 m, il fréquente la forêt primaire et les lisières des forêts secondaires. Comme son cousin le Trogon de Duvaucel, il affectionne les forêts dipterocarpes spécifiques à l'Indonésie et la Malaisie qui ont des arbres très hauts (jusqu'à 70 m) en restant à des hauteurs n'excédant pas 20 à 30 m. On peut également le voir a proximité de plantations de cocotiers ou de bambouseraies.

Comportement traits de caractère

Exclusivement sédentaire.

Alimentationmode et régime

En majorité insectivore (phasmes, fourmis volantes, orthoptères, coléoptères, chenilles, différentes larves, termites). On le voit souvent chasser depuis un perchoir. Son régime s'agrémente de fruits, comme ceux de différents ficus.

Reproduction nidification

Période de reproduction de février à mi-mai dans la péninsule malaise et de février à mai, peut-être septembre à Bornéo. Le trogon de Diard creuse son nid dans un vieux tronc à bas niveau (1,20 m à 3 m), l'ouverture du nid fait environ 12 cm de diamètre, et le couple donne naissance à une couvée de deux œufs. Aucune réelle observation n'a été faite sur la reproduction du trogon de Diard.

Distribution

Ssp diardii sur les parties indonésiennes et malaise de Bornéo, et sur l'île de Bangka à l'est de Sumatra en Indonésie ; ssp sumatranus dans la péninsule thaïlandaise, en Malaisie et à l'est de Sumatra en Indonésie.

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

NT : near threatened ou quasi menacé, le trogon de Diard souffre de la déforestation et de l'explosion démographique, les parcs et réserves restent des havres de paix pour lui mais sera-ce suffisant ?

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Trogon de DiardFiche créée le 03/11/2013 par
publiée le - modifiée le 2023-08-04
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