Zostérops alticole
Zosterops poliogastrus - Heuglin's White-eye
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Zostéropidés
-
Genre:
Zosterops
-
Espèce:
poliogastrus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 12 cm
- Envergure: -
- Poids: 9 à 14 g
Distribution
Identification
Avec l'allure, le jaune du plumage et l'œil cerclé de blanc, l'appartenance au genre Zosterops est évidente. Chez le Zostérops alticole, il n'existe pas de dimorphisme sexuel et le jeune ressemble à l'adulte. Le Zostérops alticole adulte de la sous-espèce type a le front, le menton et la gorge jaune vif. Le reste de la tête, le dessus du corps, les couvertures alaires et les liserés des rémiges sont d'un vert olive nuancé de jaune. Les yeux de couleur marron sont entourés par un cercle oculaire blanc d'une largeur de 1 à 2 mm. Les lores noirs se prolongent en demi croissant sous les yeux. Le bec fin et pointu est noir, légèrement bleuté à la base. Le dessous du corps varie suivant les sous-espèces. Le haut et les côtés de la poitrine sont gris clair. Les flancs sont gris nuancé de fauve. Le ventre est blanc, parfois teinté de jaune. Les sous-caudales sont jaunes. Les pattes sont gris-ardoise.
Les sous-espèces diffèrent entre elles par la couleur des parties supérieures, d'un vert jaunâtre plus ou moins intense et par celle des parties inférieures. Chez la sous-espèce kaffensis, le milieu du corps est jaune de la poitrine aux sous-caudales tandis que les côtés de la poitrine et les flancs sont vert sombre. Chez kulalensis, il y a un fort contraste entre les côtés et les flancs gris sombre et une bande médio-ventrale pâle, d'un blanc nuancé de jaune. La perception des couleurs des parties supérieures est souvent faussée par la lumière ambiante, ce qui fait que ce critère est peu utilisable.
Indications subspécifiques 3 sous-espèces
- Zosterops poliogastrus poliogastrus (se Sudan, Eritrea, n, c, and e Ethiopia)
- Zosterops poliogastrus kulalensis (Mt. Kulal. n Kenya.)
- Zosterops poliogastrus kaffensis (w and sw Ethiopia)
Noms étrangers
- Heuglin's White-eye,
- Anteojitos serrano etíope,
- olho-branco-etíope,
- Bergbrillenvogel,
- abesszin pápaszemesmadár,
- Heuglins Brilvogel,
- Occhialino quattrocchi,
- heuglinglasögonfågel,
- Bergbrillefugl,
- okánik ozdobný,
- kruhoočko východoafrické,
- Bredringet Brillefugl,
- etiopianrilli,
- zostèrops afroalpí,
- szlarnik białooki,
- Желтобрюхая белоглазка,
- アフリカヤマメジロ,
- 宽翼绣眼鸟,
- 寛眶繡眼,
Voix chant et cris
Le chant est une suite de notes flûtées, modulée et assez longue, un peu mélancolique, avec un timbre qui étonne de la part d'un si petit oiseau. On note des variations régionales. Le Zostérops alticole gazouille lorsqu'il est en groupe. On ne peut alors parler de chant. Lors de la recherche de nourriture, les oiseaux s'expriment par des cris clairs variés formés de 2 à 5 notes. Les cris de contact entre individus sont typiques de l'espèce, brefs et aigus.
Habitat
Le Zostérops alticole est un oiseau d'altitude comme son nom l'indique. On le trouve essentiellement au-dessus de 1 500 m.
Comportement traits de caractère
Le Zostérops alticole est une espèce grégaire et non territoriale. Des groupes pouvant compter une 30e d'oiseaux, jusqu'à 50 dans la ssp kulalensis, sont visibles surtout pendant la saison sèche.
C'est au lever du jour et en fin de journée que les oiseaux sont les plus actifs, particulièrement pour la recherche de nourriture. Les individus interagissent entre eux et gardent le contact à la voix. D'ordinaire sédentaire, il peut aller s'alimenter loin de ses zones habituelles si les ressources nécessaires viennent à manquer. Les autres déplacements sont réglés par les saisons, un habitat montagnard sec pouvant être momentanément abandonné pour un habitat plus humide. En dépit de ces mouvements, il n'a encore jamais été observé de mélange de populations, même proches géographiquement (moins de 100 km).
Alimentationmode et régime
Le Zostérops alticole est principalement frugivore pendant la saison sèche. Il devient également insectivore en saison humide. Son menu est constitué de fruits (petites baies, pulpe de fruits plus gros comme les figues), de nectar ainsi que d'invertébrés comme les pucerons, les petites araignées et les chenilles. Il est très actif, sautille de branches en branches, inspecte les feuilles et visite les fleurs.
Reproduction nidification
Il n'existe pas de "saison" de reproduction, à proprement parler, chez le Zostérops alticole. Il se reproduit toute l'année en fonction de sa répartition géographique.
Au Soudan, la nidification a lieu de novembre à avril, en Éthiopie d'avril à décembre et de février à juin en Afrique de l'Est. L'espèce étant grégaire et non territoriale, les couples peuvent nicher proches les uns des autres. Le nid est construit par les deux sexes en 7 à 10 jours. Il forme une petite coupe de 4 à 5 cm de diamètre et de 3 à 5 cm de profondeur, suspendue entre deux branches ou dans une fourche protégée par un couvert végétal qui l'isolera du soleil et de la pluie. Il est composé de lichen, de mousse, de fibres végétales et de fils d'araignées. Parfois de la mousse encore verte est déposée sur l'extérieur de la coupe. La femelle pond 2 ou 3 œufs bleus ou blancs. Les deux sexes incubent. Il n'y a, aujourd'hui, aucun suivi connu permettant d'avoir des informations sur la durée d'incubation ni sur le déroulement de la nidification.
Distribution
La distribution de ce zostérops est essentiellement éthiopienne, avec une extension de la ssp type au nord vers l'Érythrée et de la sous-espèce du sud kaffensis vers le Soudan du Sud. La sous-espèce kulalensis est restreinte au mont Kulal au nord du Kenya.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Le Zostérops alticole n'est globalement pas menacé. La sous-espèce kulalensis, dont l'aire de répartition est restreinte au seul mont Kulal est de ce fait considérée vulnérable, d'autant plus que la forêt subit une pression humaine en augmentation. Les populations plus largement réparties subissent elles aussi les effets négatifs des pratiques humaines, déforestation pour l'agriculture, pâturage extensif, qui diminuent les capacités d'accueil des forêts.
Références utilisées
- Avibase, Lepage Denis
- HBW Alive,
- Birds of the Horn of Africa, Nigel Redman
- Birds of Kenya and Northern Tanzania, Dale A Zimmerman, Donald A Turner, David J Pearson
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes