Méliphage à bec grêle

Acanthorhynchus tenuirostris - Eastern Spinebill

Systématique
  • Ordre
    :

    Passériformes

  • Famille
    :

    Méliphagidés

  • Genre
    :

    Acanthorhynchus

  • Espèce
    :

    tenuirostris

Descripteur

Latham, 1801

Biométrie
  • Taille
    : 16 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 4 à 24 g
Distribution

Distribution

Identification

Méliphage à bec grêle
♂ adulte
Méliphage à bec grêle
♂ adulte

Ce méliphage est reconnaissable à son long bec fin et à son vol énergique au cours duquel on peut apercevoir les bordures blanches de ses rectrices externes. Un autre de ses traits les plus remarquables est constitué par la longueur modérée de sa queue.
Chez le mâle de la race nominale, le capuchon est noir, du front jusqu'à la nuque. Un masque noir recouvre les lores et les oreillons effectuant la liaison avec le croissant noir de la poitrine et mettant en valeur le collier roux de l'arrière du cou et la partie blanche du bas de la face. Le côté de la gorge, et le centre blanc de la poitrine, encadrent l'évidente tache rousse du menton qui devient plus sombre au contact avec la bande de la poitrine. Le dessus du corps est majoritairement gris-brun sombre avec une légère nuance rousse sur le manteau. Le croupion et les sus-caudales sont grisâtre foncé. les couvertures alaires et le dessus de la queue affichent une teinte noirâtre. Les couvertures secondaires et les tertiaires sont gris brillant. Les coins de la queue, blancs, sont évidents en vol.
Les parties inférieures varient du roux pâle au brun-roux foncé. Les couvertures sous-alaires sont nettement blanches avec un bord de traîne et une pointe gris-brun. Le dessous de la queue est blanc avec une base grise.
En ce qui concerne les parties nues, les iris sont rouge foncé à rouge-orange, le bec et les pattes sont noirs.
La femelle est semblable au mâle mais avec une taille un peu inférieure et un capuchon plus gris, plus terne contrastant avec le noir du masque. Les juvéniles ont un dessus plus uniforme que les adultes, avec une nuance olive sur les côtés de la face et les parties supérieures. Le dessous du corps est entièrement brun-jaune clair. La mandibule inférieure est tâchée de jaune à la base. Le reste des parties nues est plus terne.
Les sous-espèces se distinguent de la nominale par leur taille corporelle et par de légères différences dans les motifs faciaux.

Indications subspécifiques 4 sous-espèces

  • Acanthorhynchus tenuirostris tenuirostris (e and se Australia)
  • Acanthorhynchus tenuirostris cairnsensis (ne Queensland. ne Australia.)
  • Acanthorhynchus tenuirostris dubius (Tasmania and Bass Strait islands)
  • Acanthorhynchus tenuirostris halmaturinus (se South Australia and Kangaroo I.)

Noms étrangers

  • Eastern Spinebill,
  • Picoespina oriental,
  • papa-mel-enfeitado,
  • Rotnacken-Honigfresser,
  • keleti mézmadár,
  • Zwarthalshoningvogel,
  • Spinorinco orientale,
  • rostnackad honungsfågel,
  • Prydhonningeter,
  • peliar tenkozobý,
  • jehlozobka východní,
  • Østlig Seglnæb,
  • naskalivyömesikko,
  • bec d'espina oriental,
  • miodopijek długodzioby,
  • Восточный шилоклювый медосос,
  • キリハシミツスイ,
  • 东尖嘴吸蜜鸟,
  • 東方刺嘴吸蜜鳥,

Voix chant et cris

Méliphage à bec grêle
adulte plum. transition

Le chant principal, délivré en vol ou à partir d'un perchoir, est entendu pendant la journée, et plus particulièrement quand le climat est humide. Il est relativement puissant et rapide, composé de séries de notes sifflantes "ting ting ting" qui durent de 4 à 5 secondes. Il peut être explosif ou doux et ondulant. Pendant les parades, ces méliphages chantent en sourdine. Un chant de 4 notes, dont la dernière est plus longue que la note initiale, est délivré pendant la période reproductive. Le cri de menace et de dissuasion est doux et métallique. Il est accompagné de battements d'ailes qui produisent un "thirup" quand elles se frottent l'une contre l'autre.

Habitat

Méliphage à bec grêle
juvénile

Les Méliphages à bec grêle fréquentent généralement les forêts qui dont adaptées à la sècheresse et dont le sous-bois est composé de broussailles épaisses.

Les zones boisées où ils vivent habituellement sont formées d'un mélange assez hétéroclite de landes, d'arbustes et de buissons. Le long des côtes, ils visitent les arbres à thé (Leptospermum) ou les zones de mallee. Dans certaines régions, on les trouve également dans les forêts humides.
Dans les villes et dans les environnements urbains, on peut souvent les apercevoir dans les vergers et dans les parcs. En bordure des rivages, comme c'est souvent le cas en Tasmanie, ils sont assez courants dans les forêts pluviales tempérées et subtropicales dominées par les faux-hêtres de Cunnningham (Nothofagus). Occasionnellement, ces oiseaux occupent les forêts subalpines mais sont absents au-dessus de 1 200 mètres d'altitude. Parfois, ils pénètrent dans les plantations de pins qui ont été introduites.

Comportement traits de caractère

Méliphage à bec grêle
juvénile

Ces Méliphages à bec grêle recherchent leur nourriture en solitaire ou en duos (probablement des couples).

Méliphage à bec grêle
juvénile
Parfois, ils forment des petits rassemblements lâches de 3 à 5 individus. Rarement, ils s'associent avec d'autres espèces, bien qu'ils tiennent parfois compagnie à des zosterops, des gérygones et d'autres variétés de méliphages. Ils passent une grande partie de leur temps dans les arbres en fleurs (voir rubrique "nourriture" pour de plus amples informations) du type Lambertia ou Banksia ou dans les touffes de gui du genre Amyema. Le nectar est souvent recueilli en pratiquant une perforation à la base d'une fleur tubulaire puis en réalisant une assez longue séance de vol stationnaire. Leur long bec recourbé associé à cette technique leur donne un peu l'apparence de grands colibris. Les insectes sont glanés sur les feuilles ou poursuivis dans les airs pendant de courtes expéditions.
Pendant les périodes d'abondance de nectar, ces méliphages modifient leur emploi du temps et passent de plus longues périodes à manger, ils accumulent les graisses en prévision des disettes à venir. Ils sont également capables de modifier leur métabolisme de façon à ce que leur corps ait moins d'exigences en matière de nutrition. Et surtout, ces oiseaux procèdent à des courts mouvements saisonniers, quittant les lieux élevés en automne-hiver pour se rapprocher des endroits où les arbres en floraison sont plus abondants.

Alimentationmode et régime

Méliphage à bec grêle
adulte

Les Méliphages à bec grêle consomment du nectar et des arthropodes à égalité de proportions. Dans certaines études cependant, le pourcentage est différent et s'affiche nettement en faveur des matières végétales jusqu'à plus de 80%.

Méliphage à bec grêle
adulte
Ces oiseaux prospectent principalement dans les petits arbustes ou à l'étage moyen et dans le sous-bois de forêts composées de grands arbres. Dans les arbres qui sont pourvus de touffes de gui ou d'une grande profusion de fleurs, il leur arrive de manger à des hauteurs plus importantes, proches de la canopée. Dans les Nouvelles-Galles du Sud, la collecte des aliments s'effectue habituellement à une hauteur moyenne de 2 mètres 20 au-dessus du sol.

Reproduction nidification

Méliphage à bec grêle
♂ adulte

Les Méliphages à bec grêle se reproduisent d'août à mai, et plus particulièrement d'octobre à décembre. Les pontes sont rares en mai, par contre elles sont abondantes de septembre à novembre. Dans une région du sud-est de l'Australie, la saison est réduite de la mi-septembre à la mi-décembre. Il peut y avoir jusqu'à 4 nichées.
Les 2 partenaires collectent les matériaux mais la femelle construit seule le nid qui est petit et possède une coupe profonde. La construction dure entre 4 et 7 jours, avec des brindilles, des herbes, de l'écorce et des feuilles, tous ces éléments étant reliés entre eux par de la toile d'araignée.

Méliphage à bec grêle
adulte
La structure est garnie avec des plumes, des herbes fines et avec d'autres matériaux réputés pour leur douceur. Le diamètre extérieure mesure de 5 à 9 cm, la profondeur de la coupe est de 6,5 cm en moyenne. Le nid est suspendu par une bande à une branche fourchue entre 1 et 18 mètres au-dessus du sol, dans le feuillage épais d'un arbre ou d'un arbuste en bonne santé. Des sites nouveaux sont utilisés pour les couvées supplémentaires ou les couvées de substitution.
La ponte comprend de 1 à 4 œufs qui sont couvés pendant 3 à 16 jours par la femelle seule. Toutefois, en Tasmanie, les mâles participent à l'incubation. Les 2 parents nourrissent les oisillons et procèdent au nettoyage du nid pendant le séjour des jeunes qui dure de 12 à 15 jours. Après l'envol, les poussins restent dépendants pendant de nombreux jours et ils ne commencent à s'alimenter eux-mêmes qu'au bout de 8 jours. Les petits quittent définitivement leur lieu de naissance pour permettre à leurs parents d'entamer une nouvelle couvée.

Distribution

Méliphage à bec grêle
adulte

Les Méliphages à bec grêle sont endémiques de la côte est du continent australien, des plateaux d'Atherton jusqu'à la région d'Adelaïde en passant par la Tasmanie. Cette espèce est officiellement subdivisée en 4 races dont voici la liste et la répartition du nord au sud :
A. t. cairnsensis - nord-est du Queensland (plateaux d'Atherton, de Carbine et de Windsor), dans le nord-est de l'Australie.
A. t. tenuirostris - côtes de l'est et du sud-est de l'Australie, du Queensland jusqu'à Victoria et l'Australie méridionale, versants intérieurs de la cordillère australienne.
A. t. halmaturinus - chaîne des monts Lofty et zones montagneuses du sud de Flinders Island, plaine d'Adelaïde et Kangaroo Island, en Australie Méridionale.
A. t. dubius - Tasmanie et îles du détroit de Bass.

Menaces - protection

Méliphage à bec grêle
♀ adulte
Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Les Méliphages à bec grêle ont un assez vaste territoire dans le sud-est du continent australien (entre 750 et 800 000 kilomètres carrés). Dans les états où ils sont présents, ils sont considérés comme ne posant pas de soucis majeurs, bien que leurs densités ne soient pas très importantes (moins d'un individu par kilomètre carré). Apparemment, ces oiseaux cohabitent correctement avec les humains. Depuis de nombreuses années, ils pénètrent dans les villes où ils fréquentent les parcs, les jardins et les vergers. Ils semblent bien s'adapter aux habitats qui ont été modifiés et ils recolonisent les espaces perdus une fois que les arbres ont ré-atteint un niveau de maturité convenable.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Méliphage à bec grêleFiche créée le 16/02/2016 par
publiée le - modifiée le 16-02-2016
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