Petit-duc des montagnes

Megascops kennicottii - Western Screech Owl

Petit-duc des montagnes
Systématique
  • Ordre
    :

    Strigiformes

  • Famille
    :

    Strigidés

  • Genre
    :

    Megascops

  • Espèce
    :

    kennicottii

Descripteur

Elliot, DG, 1867

Biométrie
  • Taille
    : 24 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    : 90 à 250 g
Distribution

Distribution

Description de la famille

La famille des Strigidés est une famille de rapaces à activité nocturne présents sur tous les continents à l'exception du continent antarctique. Elle comprend 26 genres et 216 espèces dont la taille va de "très petite" à "grande". Il n'y a pas de dimorphisme sexuel. Les femelles sont simplem... lire la suite

Identification

Petit-duc des montagnes
adulte

Chez les adultes, il y a deux colorations ou deux phases : une phase grise largement répandue et une phase brune, plus rare, trouvée généralement chez les populations qui habitent le nord de l'aire. Dans la phase grise, le disque facial est brun-gris pâle, avec de fines mouchetures et vermiculures plus sombres. La bordure sombre, entourée de petites taches blanches, n'est pas très évidente. Le sourcil, habituellement plus clair que le plumage environnant, est à peine visible. Les aigrettes sont courtes et pointues, mais remarquables lorsqu'elles sont dressées. Les vibrisses à la base du bec sont noires.
Le capuchon et les parties supérieures sont brun grisâtre avec des stries et des petits pointillés noirâtres. Les scapulaires sont bordées de blanc, formant une ligne claire qui traverse les épaules. Les rémiges portent de nombreuses barres. La queue est nettement moins marquée. Le dessous est plus clair que les parties supérieures, avec des stries sombres et d'irréguliers motifs en forme de croix. Le haut de la poitrine est recouvert de quelques larges barres sombres qui ont parfois l'aspect de taches. Les tarses sont emplumés jusqu'à la base des orteils.
Dans la phase brune, les motifs qui ornent le plumage sont assez semblables à ceux de la phase grise, mais la livrée affiche une coloration plus brun-roux, assez éloignée toutefois du rouge-renard qu'on trouve chez le petit-duc maculé (Otus asio). Les yeux sont jaune brillant. La cire et le bec sont noirâtres. Les orteils sont brun grisâtre.

Indications subspécifiques 9 sous-espèces

  • Megascops kennicottii kennicottii (se Alaska to nw California. USA.)
  • Megascops kennicottii macfarlanei (se British Columbia. Canada. to ne California and Wyoming (USA))
  • Megascops kennicottii bendirei (sc Oregon. nw USA. to n Baja California (Mexico))
  • Megascops kennicottii aikeni (w Texas west to Colorado, Utah, Nevada and e California. w USA.)
  • Megascops kennicottii cardonensis (ne Baja California. Mexico.)
  • Megascops kennicottii xantusi (s Baja California. Mexico.)
  • Megascops kennicottii yumanensis (se California, sw Arizona. sw USA. and nw Sonora (Mexico))
  • Megascops kennicottii vinaceus (s Sonora to Sinaloa. n Mexico.)
  • Megascops kennicottii suttoni (sw Texas. USA. to the Mexican plateau (c Mexico))

Noms étrangers

  • Western Screech Owl,
  • Autillo californiano,
  • corujinha-do-oeste,
  • Westkreischeule,
  • nyugati füleskuvik,
  • Westelijke Schreeuwuil,
  • Assiolo americano occidentale,
  • västlig skrikuv,
  • Totemugle,
  • výrček západný,
  • výreček západní,
  • Vestamerikansk Dværghornugle,
  • lännenkirkupöllönen,
  • xot de Califòrnia,
  • syczoń zachodni,
  • Rietumkrasta pūcīte,
  • Западная малая ушастая совка,
  • ニシアメリカオオコノハズク,
  • 西美角鸮,
  • 西方鳴角鴞,

Voix chant et cris

Il y a deux chants : le chant N°1 est un trille bref qui est suivi immédiatement par un autre plus long, légèrement montant puis descendant dans sa partie terminale : "urrrrr-uhrrrrrrrrrrrrrrr". La femelle produit un chant assez semblable, quoique légèrement plus élevé. Le chant N°2 est une courte suite de 5 à 10 notes rapides qui se terminent par un trille : "bu-bu-bubububurrrr". Le chant N°2 est identique chez le mâle et chez la femelle, à peine un peu plus aigu chez cette dernière.

Habitat

Les petits-ducs des montagnes fréquentent les zones boisées ouvertes. On les trouve plus spécialement dans les forêts arides ou semi-humides de pins et de chênes. Ils apprécient également les zones découvertes avec des arbres épars, des bouquets espacés et des broussailles. Les forêts qui bordent les cours d'eau, les semi-déserts avec de grands cactus ainsi que les zones suburbaines avec leurs parcs et leurs jardins font aussi partie de leurs paysages.

Comportement traits de caractère

Ces hiboux sont nocturnes et ils ne sont pas particulièrement timides. Leur activité commence habituellement 20 ou 30 minutes après le coucher du soleil, période à laquelle deux types de chants peuvent être entendus. Le mâle quitte alors sa cachette diurne située dans un tronc ou dans un feuillage épais puis il fait le tour des nombreux perchoirs de sa propriété à partir duquel il se met à chanter ou à chasser. Son vol est silencieux, alternant les légers battements et les vols planés. S'il est dérangé pendant qu'il est perché, il se tient raide et immobile comme si on l'avait hypnotisé et on peut parfois le prendre dans la main. S'il est alarmé, il essaie de se camoufler, aplatit les plumes contre son corps, dresse ses aigrettes et ferme à moitié les yeux. Les contours de sa silhouette sont déformés, peut-être pour éviter d'être harassé par les petits oiseaux diurnes. Par contre, les petits-ducs des montagnes sont agressifs si on s'approche de leur nid. Il leur arrive d'attaquer des humains en piqué et d'essayer de les érafler avec leurs serres. Dans ces cas-là, ils montrent leur mécontentement en faisant claquer leur bec.

Alimentationmode et régime

Les petits-ducs des montagnes se nourrissent principalement d'insectes et d'autres arthropodes mais ils capturent également des vertébrés tels que des petits mammifères, des oiseaux, des grenouilles et des reptiles. Les proies peuvent être aussi grandes que le hibou lui-même. Pendant les mois les plus froids de l'année, le menu est souvent composé d'oiseaux et de petits mammifères. Les proies sont stockées dans différentes cavités qui servent de lieu de repos pendant la journée ou de refuge pendant les nuits où le climat est très rigoureux. Les hiboux accumulent beaucoup de graisse pendant l'automne, ce qui leur procure des réserves énergétiques pour passer l'hiver. Les petits-ducs des montagnes descendent en piqué de leurs perchoirs et saisissent leurs proies avec les serres ou avec leur bec. Les chauves-souris et les écureuils volants sont souvent capturés dans les airs.

Reproduction nidification

A la fin du mois de février, et même un peu plus tôt dans certaines régions du sud, les mâles se mettent à chanter au crépuscule, quadrillant leur territoire et changeant souvent de perchoirs. A peu près au même moment, les femelles font leur apparition sur le territoire des mâles. Elles chantent également et des duos finissent par se former à proximité des futurs sites de nidification. Les mâles courtisent leurs partenaires en courant le long des branches, en s'y tapissant et en lançant des cris rauques. L'accouplement intervient peu de temps après tous ces rituels. Quelques semaines plus tard, la femelle choisit un trou d'arbre qui a servi de lieu de repos pendant l'hiver et qui a été validé préalablement par le mâle. Une cavité naturelle, un ancien nid de pic ou même un nichoir artificiel font généralement l'affaire.

La ponte comprend 3 à 7 oeufs blancs qui sont déposés directement au fond du nid sans aucune garniture, à deux jours d'intervalle l'un de l'autre. La femelle couve seule et commence sa tache dès le premier oeuf. Pendant les 26 jours que dure l'incubation, elle est nourrie par le mâle qui porte le ravitaillement au nid. Les éclosions sont échelonnées et les petits qui naissent sont réchauffés et soignés par la mère. Lorsque les jeunes n'ont plus besoin d'une attention soutenue, la femelle participe également à la chasse et les deux parents unissent alors leurs efforts pour les nourrir. Le départ du nid a lieu au bout de 4 semaines. Les jeunes ne sont pas encore indépendants et ils ont encore besoin de l'assistance de leurs parents pendant encore au moins 5 à 6 semaines.

Distribution

Les petits-ducs des montagnes sont endémiques d'Amérique du Nord et d'Amérique Centrale. Leur aire de distribution couvre la zone des Rocheuses qui va de l'Alaska jusqu'à la Baja californienne, en passant par la Colombie Britannique, l'Oregon et la Californie. Elle se poursuit sur le haut plateau central mexicain jusqu'aux environs de Mexico. Sur ce vaste territoire, on ne compte pas moins de 8 sous-espèces : M.K. kennicotti, la race nominale (sud Alaska, nord-ouest du Canada jusqu'à la côte nord de la Californie) - M.K. bendirei (Montana, Idaho, Washington et Oregon) - M.K. aikeni (sud-ouest des USA, jusqu'au nord du Mexique) - M.K. yumanensis (sud des USA, Baja californienne, centre du Mexique) - M.K. cardonensis (sud Californie) - M.K. santhusi (sud de la Baja californienne) - M.K. vinaceus (Mexique) - M.K. suttoni (du Texas jusqu'au plateau mexicain).

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

Ce petit hibou est assez commun localement sur l'ensemble de son aire de répartition. Comme le petit-duc maculé, il est tolérant des nichoirs, ce qui l'incite à nicher dans des endroits où les cavités naturelles ne sont pas toujours suffisantes. Comme prédateur d'insectes et de petits mammifères, il est forcément concerné par l'usage des pesticides.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Petit-duc des montagnesFiche créée le 01/01/2009 par
publiée le - modifiée le 02-01-2009
© 1996-2024 Oiseaux.net