Grèbe aux belles joues
Podiceps occipitalis - Silvery Grebe
Systématique
-
Ordre:
Podicipédiformes
-
Famille:
Podicipédidés
-
Genre:
Podiceps
-
Espèce:
occipitalis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 31 cm
- Envergure: -
- Poids: 340 à 400 g
Distribution
Description de la famille
La famille des Podicipédidés, plus couramment désignée sous le nom de grèbes, est un groupe d'oiseaux aquatiques. Unique représentante de l'ordre des Podicipédiformes, elle comporte 6 genres et 23 espèces. Les membres de cette famille se distinguent par des caractéristiques anatomiques et c... lire la suite
Identification
Le Grèbe aux belles joues est un grèbe assez petit et compact, de la taille de notre Grèbe castagneux. Avant de le décrire, il est nécessaire de préciser que les 2 sous-espèces sont considérées par certains auteurs comme des espèces à part entière, souvent décrites séparément dans la littérature. Nous allons d'abord détailler les caractéristiques communes puis indiquer les principales différences entre les deux sous-espèces. Mâle et femelle sont identiques comme chez la plupart des grèbes. Le plumage du Grèbe aux belles joues est globalement gris : le dessus est gris foncé, le dessous est blanc, les flancs sont gris argenté et l'arrière est blanc et duveteux. La tête ronde est de couleur gris-brun foncé. La calotte noire se prolonge par une ligne noire à l'arrière du cou, qui contraste avec la poitrine et le reste du cou, qui sont de couleur blanche. Les yeux sont rouge vif. Le bec est sombre, presque noir, assez court et fin, légèrement recourbé vers le haut. Les pattes sont situées très en arrière du corps, et sont de couleur noire ou gris-vert très foncé. Les ailes présentent une barre alaire blanche aux secondaires, seulement visible ailes déployées. En plumage nuptial, l'adulte porte un plumet de plumes allongées en arrière de l'œil, comme le Grèbe à cou noir que nous avons en Europe. La couleur et la densité de ce plumet varie suivant la sous-espèce. L'adulte en plumage internuptial et l'immature n'ont pas de plumet ornemental ; leur tête est plus terne. Le reste du plumage ne change pas entre le plumage nuptial et le plumage hivernal. Venons en maintenant aux différences entre les deux sous-espèces. La sous-espèce nominale " occipitalis " est commune en Patagonie et aux Falkland. Elle est plus petite, le dessus est gris plus clair, la gorge est teintée de gris, la ligne noire à l'arrière du cou est plus large, la tête est gris-brun moins foncé, et le plumet de l'adulte nuptial est franchement doré, plus brillant et plus étendu en arrière de l'œil. La sous-espèce " juninensis " est assez rare et localisée sur certains lacs d'altitude de la cordillère des Andes. Elle est plus grande, la tête et le dessus sont plus sombres, la ligne noire à l'arrière du cou est très fine, la gorge et les joues sont blanches. Le plumet facial est plus terne, gris-argent, bronze ou jaune-paille, et il est parsemé de plumes noires. Il est moins dense et moins étendu mais tombe sur les joues blanches.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Podiceps occipitalis occipitalis (c and s Chile and Argentina, Falkland Is.)
- Podiceps occipitalis juninensis (Colombia to nw Argentina and n Chile)
Noms étrangers
- Silvery Grebe,
- Zampullín blanquillo meridional,
- mergulhão-de-orelha-amarela,
- Silbertaucher,
- ezüstvöcsök,
- Zilverfuut,
- Svasso argentato,
- silverdopping,
- Sølvdykker,
- potápka hrivopása,
- potápka stříbřitá,
- Sølvlappedykker,
- hopeauikku,
- cabussó argentat meridional,
- perkoz złotoczuby,
- Серебристая поганка,
- ギンカイツブリ,
- 银䴙䴘,
- 銀鸊鷈,
Voix chant et cris
Le Grèbe aux belles joues n'est pas un oiseau très vocal. Le cri de contact est un " chert " rauque ou un " chook, chook ". Le chant nuptial est un sifflement flûté composé de trilles et de notes claires et aigües. Il est souvent émis en chœur par plusieurs individus. Les individus de la sous-espèce juninensis ont une voix plus aigüe que la sous-espèce nominale.
Habitat
Le Grèbe aux belles joues se plaît dans les zones humides d'eau libre ou garnies de végétation pas trop dense : lacs d'altitude, lagunes, réservoirs, roselières, marécages, rivières calmes.
Comportement traits de caractère
Le Grèbe aux belles joues ne se cache pas dans la végétation et plonge moins que d'autres espèces de grèbe.
Vol
Alimentationmode et régime
Reproduction nidification
Le Grèbe aux belles joues niche en colonie plus ou moins lâche, souvent en eau libre. Les nids peuvent être très nombreux et quasiment se toucher (par exemple, une colonie de plus de 1 000 nids a été observée en Terre de Feu).
Distribution
Le Grèbe aux belles joues est un grèbe sud-américain. L'aire de distribution de la sous-espèce nominale comprend le centre et le sud du Chili, la majeure partie de l'Argentine et les îles Falkland. Les populations qui nichent en Patagonie migrent vers le centre du Chili, le nord de l'Argentine et le Paraguay lorsque vient l'hiver. L'aire de distribution de la sous-espèce juninensis recouvre la cordillère des Andes, de la Colombie au nord de l'Argentine, en passant par l'Équateur, le Pérou, la Bolivie et l'extrême nord du Chili. Cette aire est très fragmentée, surtout dans sa partie nord (Colombie et Équateur). L'espèce est observée occasionnellement au Brésil et en Amazonie péruvienne.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
La sous-espèce nominale du Grèbe aux belles joues n'est pas menacée. Elle est commune aux îles Falkland et abondante en Argentine et au Chili. Par contre, la sous-espèce juninensis est quasi-menacée. Elle est très localisée au nord de son aire de distribution, en danger critique en Colombie et en déclin en Équateur où elle est devenue très rare. Elle reste assez commune sur les lacs d'altitude de la région de Cuzco au Pérou, sauf quelques lacs dont elle a presque disparu, peut-être à cause de l'introduction de poissons exotiques. Les deux sous-espèces sont confrontées aux mêmes dangers : dégradation des zones humides, introduction de poissons invasifs comme la truite arc-en-ciel, construction de barrage hydroélectrique, chasse. L'impact reste cependant modéré sur la sous-espèce nominale, dont la population est importante.
Références utilisées
- A Field Guide to the Birds of Brazil, Ber Van Perlo
- Birds of Chile, Jarmillo Alvaro
- Birds of Colombia, Steven L. Hilty and William L. Brown
- Birds of Cusco and Machu Picchu,
- Birds of Argentina and the South-west Atlantic, Mark Pearman and Juan I. Areta
- Aves de Chile,
- BirdLife International, BirdLife International
- Birds of the World, The Cornell Lab of Ornithology
- An Illustrated Field Guide to the Birds of Colombia, Fernando Ayerbe Quinones
- Birds of Southern South America and Antarctica, Martin R. de la Peña et Maurice Rumboll
- Birds of Peru, Thomas S.Schulenberg, Douglas F.Stotz, Daniel F.Lane, John P.O'Neill, Theodore A.Parker III
- Birds of Ecuador, Juan Freile and Robin Restall
- Seabirds, the new identification guide, Peter Harrison, Martin Perrow, Hans Larsson
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes